En ce début de 21ème siècle, nous sommes témoins du souffle de changement qui s'abat délicatement et timidement sur notre ère récemment globalisée. Je dis bien ère, car ce concept englobe le tout, c'est-à-dire, toutes nos cultures, nos idéologies, notre système économique, nos politiques, nos guerres, nos révolutions.
Nous, qui pensons être à l'apogée de notre savoir, de notre évolution, en sommes devenus aveuglés. Alors que la façade dressée par notre éblouissante technologie, nos pubs, notre société de consommation -inlassable fabrique de rêves- une réalité nettement moins attrayante s'abat devant nous. Tout est contaminé, l'air, les océans, la terre, même l'humain...
C'est au moment où nous observons à l'horizon les quelques prémisses de la transition d'une ère à une autre -le passage de l'ère industrio-technologique à l'ère de la high-tech écologique- que le monde tel que nous le connaissons prend son dernier souffle. Et, comme pour toute ère en voie d'extinction, des mécanismes d'auto-préservation entrent en jeu afin de la pérenniser.
Quelle forme ces mécanismes prennent-ils? Il est difficile de prendre du recul par rapport à notre propre époque, pire encore dans un contexte aussi éclaté que celui du monde virtualisé dans lequel nous vivons. Pourtant, malgré l'imbrication sournoise de l'officiel et de l'officieux, certaines choses finissent peu à peu par faire surface.